Pourquoi j’ai tourné le dos aux thèmes WordPress payants ?
Un indice : on n’est jamais mieux servi que par soi-même
Eroan Boyer
Pour beaucoup d’utilisateurs WordPress voire d’agences web, choisir un thème graphique signifie parcourir les catalogues de WordPress, ThemeForest ou TemplateMonster à la recherche du Saint-Graal. Certains sont gratuits, d’autres payants et on finit généralement par trouver quelque chose qui semble convenir à la charte graphique et aux exigences techniques du projet en cours.
Une perte de temps et d’argent pour un résultat moyen
Seulement voilà, sans compter le temps de perdu à éplucher les caractéristiques, les prix et à prévisualiser pour faire une short-list, il est rare de tomber sur le thème idéal. J’ai personnellement à plusieurs reprises tenté cette approche avec, à chaque fois, une grosse déception. Passé l’investissement de 50$ en moyenne, j’ai été déçu par :
- le nombre de plugins complémentaires à installer (entre 5 et 15), dont certains sont parfois payants ou obsolètes ;
- l’impossibilité de choisir le theme builder, ce dernier étant profondément lié au thème choisi ;
- la complexité de configuration des thèmes, où il faut passer par 3 ou 4 plugins et une vingtaine de pages différentes ;
- le support payant après une période d’un an, et donc l’obligation de payer sur le long terme pour obtenir les mises à jour.
Tout cela me chagrine profondément car cela va de mon point de vue à l’encontre du principe même de WordPress. Installer 10 ou 12 plugins dans le seul but de gérer la mise en page est un contresens total et explique comment certains sites finissent avec 35 plugins et des failles de sécurité béantes s’ils ne sont pas mis à jour… ce qui arrive trop souvent.
Les thèmes « maison » à la rescousse
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi depuis plusieurs années de développer moi-même les thèmes des projets sur lesquels je travaille. Avec l’habitude, les bons réflexes, une base solide de snippets et une grande maîtrise de Bootstrap 4, je suis finalement plus efficace de cette façon. J’obtiens très exactement ce qui est souhaité dans le cahier des charges, et cela sans le moindre plugin complémentaire et dans une démarche respectueuse de la webperf.
Cela permet de faire tourner un WordPress avec 5 à 10 plugins maximum. Ce fonctionnement réduit par ailleurs fortement l’obsolescence du thème dans la mesure où j’utilise dès que possible les fonctions propres à WordPress tout en commentant généreusement le code. Il est par la suite aisé d’y revenir pour modifier un élément html et faire évoluer la mise en page.
Je reviendrai dans un prochain billet sur les outils et méthodes que j’utilise pour concevoir des thèmes WordPress légers, rapides et performants.
Dernière mise à jour le le 5 février 2020